The Thing est un film de science-fiction horrifique américain réalisé par Matthijs Van Heijningen Jr (je vais même pas essayer de le prononcer) en 2011.
Il s'agit d'une préquelle du film éponyme de John Carpenter en 1982 et est basé sur la nouvelle "La Bête d'un autre Monde" de John W. Campbell. Avec un budget de 35 millions de dollars, il dure environ 100 minutes.
Synopsis : Antarctique 1982 ; une équipe de scientifiques russes lors d'une expédition tombent dans une profonde crevasse et découvrent quelque chose enfoui sous la surface (une scène d'intro classique). Une équipe spécialisée avec une paléontologue américaine sexy est alors envoyée pour explorer la crevasse et ils découvrent un vaisseau extraterrestre avec un survivant congelé un peu plus loin. Tout le monde se félicite de cette importante découverte et la joie est au rendez-vous, mais à l'apogée de la petite fête la bestiole se libère soudain de son cube de glace et commence à massacrer les membres de l'équipe (en commençant par le chien comme dans La Colline a des Yeux) ; ces derniers réussissent à la neutraliser par le feu et procèdent ensuite à son autopsie. Toutefois la menace est loin d'être éliminée car le véritable adversaire est en fait une sorte de virus polymorphe qui se propage parmi les scientifiques en se cachant dans leur corps et prend leur apparence ; un climat de méfiance et d'angoisse tombe alors sur les survivants qui comprennent qu'ils ne peuvent se fier à aucun d'entre eux... (un contexte excellent qui renforce la tension du film)
Spoiler Alert !
Les personnages tentent de trouver des solutions mais les bestioles sèment la zizanie et ils finissent par s'entretuer ; l'histoire tourne rapidement à l'apocalypse car les scientifiques sont surarmés avec des lance-flammes et la base se transforme rapidement en un gigantesque brasier.
Au final la dernière bestiole tente de s'enfuir pour rejoindre le vaisseau alien et se barrer avec, mais les survivants la pourchassent avec la ferme intention de lui faire la peau ! Le film se finit sur un épilogue classique de film d'horreur, à savoir la menace toujours présente, incarnée ici par le chien du début qui véhicule le virus.
Réalisation : The Thing est le premier film connu de Matthijs blablabla.
Le budget assez élevé pour un film d'épouvante permet le tournage de la plupart des scènes dans un environnement reculé et enneigé pour plus de crédibilité, avec des effets visuels corrects mais pas dingues (les transformations de la bestioles sont regardables). Le film reste plus violent que gore avec l'utilisation de lance-flammes qui brûlent proprement sans excès d'hémoglobine.
Bande-son : Marco Beltrami et aux commandes de la composition (l'un des protégés de Jerry Goldsmith), surtout connu pour la saga Scream ou encore Warm Bodies.
Au même titre que la réalisation les musiques annoncent le destin funeste de nos personnages, puis des morceaux lourds et prenants viennent ponctuer les scènes de carnage. Les bruitages sont corrects dans l'ensemble, mis à part peut-être les hurlements des bestioles qui ressemblent plus à un violoncelle torturé...
Jeu des acteurs/Personnages : Un casting des plus improbable, entre Mary Elisabeth Winstead (surnommée la scream queen à cause de ses rôles dans des films comme Destination Finale, Black Christmas et le très controversé Abraham Lincoln Chasseur de Vampires) et Joel Edgerton (Star Wars, Le Roi Arthur, Gatsby le Magnifique sans aucun rapport).
Un jeu d'acteur global assez convaincant, les réactions semblent assez crédibles comme leurs décisions qui pour une fois ne sont pas toutes débiles ; en effet les personnage ne sont pas trop cons et privilégient la prudence en essayant de trouver les bestioles planquées parmi eux à l'aide de techniques d'investigation très perfectionnées (regarder dans la bouche des gonzes).
Ils font quand même la connerie de se séparer en plusieurs groupes au grand bonheur des bestioles, mais bon comme on peut faire confiance à personne on peut pas leur en vouloir... Toute action solidaire est ainsi compliquée car on peut se faire poignarder dans le dos à chaque instant par son pote. Les personnages réagissent donc intelligemment en se coupant du monde extérieur et en sabotant leurs véhicules afin de se mettre en quarantaine et éviter que la saloperie se propage partout...
Conclusion : Un film qui se révèle être un véritable hommage au Loup-Garou de Thiercelieux, à savoir réussir à débusquer les méchants parmi les gentils avant que tout le monde se fasse bouffer ! Le scénario intègre une dose raisonnable de suspense qui nous permet de ne pas trop savoir qui est qui, même si quelques scènes restent classiques du film d'horreur creatures feature. N'ayant pas vu le film éponyme de John Carpenter, je ne saurais dire si le film est une bonne adaptation, en tous cas le réalisateur au nom imprononçable s'en tire avec honneur pour un premier film d'horreur.